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<h1>Les signes avant-coureurs sont dépistables</h1>

<p>Lorsqu&rsquo;apparaissent chez une personne des symptômes d&rsquo;une maladie mentale grave, sa famille, ses proches et ses amis se culpabilisent souvent de ne pas avoir su déceler plus tôt les signes avant-coureurs de la psychose, et de ne pas avoir demandé de l&rsquo;aide.</p>

<p style="margin-left: 40px;"><em>Moi, quand mon fils est entré en psychose, ça a été un gros choc émotif. Sur le coup je ne voyais pas, vraiment pas ce que j&rsquo;aurais dû remarquer, peut-être, qui aurait pu me mettre sur une piste. Mais en y repensant, je me dis : Oui, il y avait des endroits où j&rsquo;aurais dû accrocher. - Louise</em></p>

<p>En dépistant des signes avant-coureurs de la maladie, vous pouvez contribuer à réduire ses effets néfastes, et favoriser une démarche proactive en matière de consultation et d&rsquo;intervention. Selon les chercheurs, une approche préventive contribue à diminuer les effets dévastateurs des psychoses sur le cerveau, sur la vie psychique et sociale des personnes atteintes, en plus de mieux garantir leur qualité de vie et celle de leur famille.&nbsp;</p>

<p>Les premières psychoses surviennent à la fin de l&rsquo;adolescence ou au début de l&rsquo;âge adulte alors que les jeunes sont confrontés à de nombreux défis. Elles s&rsquo;installent parfois de façon subtile et, par conséquent, on peut donner d&rsquo;autres interprétations aux premiers signes : effets de l&rsquo;usage de drogues, dépression, réactions à la &laquo; crise de l&rsquo;adolescence &raquo;.&nbsp;</p>

<p>On doit être vigilant et avoir recours à des services professionnels lorsque ces signes entraînent une détresse importante, persistent sur une longue période et se manifestent avec intensité dans plusieurs sphères de la vie : famille, école, travail et amis. Il pourrait s&rsquo;agir d&rsquo;une première phase de la psychose qu&rsquo;on nomme prodrome.</p>

<h2>Changements à détecter</h2>

<ul>
    <li>refus de voir ses amis, de participer aux activités familiales;</li>
    <li>difficulté d&rsquo;assumer son rôle d&rsquo;étudiant, de travailleur, d&rsquo;ami;</li>
    <li>laisser-aller dans l&rsquo;hygiène et l&rsquo;apparence;</li>
    <li>perturbation du sommeil;</li>
    <li>idées bizarres (pensée magique);</li>
    <li>plaintes physiques sans raison précise;</li>
    <li>méfiance;</li>
    <li>propos vagues, difficiles à comprendre;</li>
    <li>comportements étranges;</li>
    <li>humeur dépressive, pensées ou tentatives suicidaires;</li>
    <li>changements brusques des intérêts;</li>
    <li>manque d&rsquo;énergie;</li>
    <li>manque d&rsquo;organisation dans les activités habituelles.</li>
</ul>

<p>La Société québécoise de la schizophrénie a conçu&nbsp;un outil bilingue pour aider au dépistage des signes précurseurs de la psychose:&nbsp;le&nbsp;<a href="https://schizophrenie.membogo.com/fr/refer-o-scope" target="_self"><strong>refer-O-scope</strong></a>.&nbsp;</p>